Masseur ou masseuse ?

Tout dépend de ce que vous attendez. Le toucher d’un homme diffère sensiblement de celui d’une femme, les approches du corps ne sont pas les mêmes. Elles sont complémentaires.

C’est pourquoi il est à mon avis enrichissant de vivre les deux ex­pé­rien­ces.

De façon générale une femme est réputée pour avoir un toucher plus léger, plus délicat que celui d’un homme. Lequel va être davantage indiqué si vous souhaitez être bien "pris en mains". La puissance mus­cu­laire, en effet, est un atout lors des portés, des enve­lop­pe­ments, des mobilisations des membres ou du corps entier.

Ce qui n’exclut pas la fermeté et la force dont certaines femmes sont capables, la délicatesse et la douceur dont certains hommes savent faire preuve.

Mais quand fermeté et délicatesse, force et douceur sont réunies…

À vous de choisir en fonction de votre humeur du moment. En tout cas, avec moi, puisque je travaille seul, vous aurez affaire à un homme !

Sur table ou au sol ?

Une table de massage permet un accès aisé au corps de la personne massée mais induit une certaine distance. Le praticien peut se dé­pla­cer rapidement d’un endroit à l’autre, ses mouvements gagnent en flui­dité, en ampleur, en accélération quand c’est nécessaire.

Ses postures sont sûres et confortables.

Au sol – ou sur lit pour un meilleur confort – le massage est plus près du corps, plus enveloppant, plus réconfortant.

Plus chaleureux.

Si la personne massée veut changer de position, elle le fait en toute sécurité et avec facilité.

Le praticien peut se mettre debout au-dessus d’elle, ou à côté. Et ainsi opérer une variété de mouvements impossibles sur table (sou­lèvements, déplacements des membres ou du corps entier, étire­ments de forte amplitude,…).

Les postures sont cependant moins commodes pour le praticien et réclament un vrai savoir-faire.

En se plaçant du point de vue de la personne massée, le massage sur lit apparaît préférable. Car il est plus agréable. Les gestes sont à mon sens plus riches que sur table. La communication plus grande. Et vous avez toute latitude pour bouger, vous étaler, adopter la posi­tion de votre choix.

Sans crainte d’une chute.

À vous de voir si cette option est susceptible de vous convenir. Mais je peux vous masser sur table si vous le désirez.

Techniques

Si l’on n’est pas un spécialiste du massage, il y a de quoi s’y perdre parmi les dizaines de techniques qui vous sont proposées au gré des interlocuteurs.

Oubliez donc la technique et concentrez-vous sur l’essentiel : la qua­lité humaine de la personne qui va vous masser. Son ex­périence du massage et de la vie en général. L’esprit de son tou­cher. Son approche du corps, sa sensibilité. La durée de son mas­sage.

Le style, le contenu d’un massage ne conviennent pas à tout le monde. C’est pourquoi il est conseillé au néophyte de se renseigner sur le type de massage qu’il a envie de vivre. Le massage tantrique, dont mon massage s’inspire également, n’a rien à voir avec le shiatsu par exemple.

Laissez-vous aller ensuite aux délices de la découverte, aux fré­mis­se­ments de l’inconnu. Essayez plusieurs massages.

Prenez des risques !

Mais n’oubliez pas que le plus important réside dans l’investis­se­ment humain du praticien.

Qui ?

Pléthore de personnes, surtout sur le Net, proposent leurs services visant la détente. En réalité, très peu savent masser.

Quelques conseils pour exercer un choix éclairé et diminuer le ris­que d’être déçu-e :

	privilégiez les particuliers : il y a plus de chances qu’ils vous ap­por­tent un service personnalisé de qualité. Ainsi qu’une mo­ti­va­tion, un investissement humain réels
	préférez un contact téléphonique direct, seulement avec ceux dont la présentation écrite aura retenu votre attention
	posez des questions précises sur leur pratique, leur expérience, l’esprit de leur massage, sa durée effective, le déroulement d’une séance, les zones du corps massées (pourquoi certaines et pas d’autres), etc.
	intéressez-vous aux raisons pour lesquelles ils massent, si c’est une passion, leur activité principale, un hobby ou un passe-temps ponctuel
	quand le contact est bon, livrez quelques éléments sur votre pro­blé­matique éventuelle, sur vos attentes, vos demandes par­ti­cu­liè­res. Interrogez-les sur la manière dont ils pensent vous donner sa­tis­fac­tion

	portez votre attention sur la qualité des réponses, le temps passé avec vous, le soin mis à fournir les explications que vous souhaitez. Et ce d’autant plus que la présentation écrite du pra­ticien est succincte…
	écartez ceux qui ne massent qu’un certain type de personne, ceux dont les réponses sont évasives, dont le discours trahit une absence ou une pauvreté de pensée sur leur activité, ou qui vous envoient promener dès que vous osez leur poser quelques ques­tions. C’est le signe qu’ils ne sont pas sérieux, que le massage est pour eux plus une façon d’arrondir leurs fins de mois qu’une passion
	ne tenez pas compte des titres dont s’affublent certains pour tenter de gagner en crédibilité, tels que « masseur certifié », « masseur qua­li­fié », « masseur diplômé », « masseur accrédité », etc. Ils n’ont aucune valeur officielle et ne traduisent au mieux que l’ob­ten­tion d’un docu­ment (à vérifier) délivré au terme d’une formation parfois som­maire (stage) ou plus longue (école de massage). Et puis… un di­plôme, quel qu’il soit, n’est jamais une garantie absolue de qua­lité.

Il est normal d’être exigeant sur le choix de son praticien. Prenez la peine de comparer, de réfléchir. Rappelez si nécessaire. Puis faites confiance à votre intuition.

Vous verrez, la bonne personne – celle qui vous proposera une ap­pro­che correspondant à vos besoins du moment – s’imposera d’elle-même à votre esprit.

Suivez votre instinct !

Dès le premier entretien téléphonique vous devez sentir qu’il existe entre vous et la personne contactée une affinité, un accord dans la manière d’appréhender le corps. Si ce n’est pas le cas, il est pré­fé­ra­ble de poursuivre sa recherche.

Démarche

Cette recherche, pour fastidieuse qu’elle puisse paraître, permet quel­que­fois des échanges enrichissants et sympathiques. Vous ac­crois­sez aussi au passage votre connaissance théorique du mas­sage. Ce n’est donc pas du temps perdu.

Mais peut-être n’êtes-vous pas encore prêt-e à franchir le pas. Vous avez le droit d’hésiter, le droit de reporter, de réfléchir encore.

Les choses viennent parce que c’est pour elles le moment d’arriver.

Prendre son temps.

Il n’y a pas besoin de se précipiter. Oui, il faut parfois du temps pour se décider à s’occuper de soi en profondeur, d’une manière qui n’est pas ordinaire. La gestion de ce temps fait partie intégrante du travail que l’on entreprend sur soi.

Le massage est une démarche personnelle, intime, qui revêt des aspects parfois contradictoires.

Assumer ses contradictions.

Pensez cependant que le massage est avant tout un grand moment de plaisir. Pour son corps et son esprit.

Auquel on est en droit de céder sans trop y réfléchir…

Vous avez choisi

Quand vous aurez effectué une séance avec votre nouveau prati­cien, n’arrêtez pas de jugement sur cette seule première expérien­ce.

En effet, même pour les habitués, il est inévitable d’avoir un peu d’ap­préhension sur la manière dont le massage va se dérouler. Face à l’inconnu, les ajustements nécessaires entre les énergies et les corps n’auront peut-être pas eu le temps de s’opérer com­plètement.

D’où une impression parfois mitigée à l’issue de la séance.

Offrez-vous une deuxième fois. Dans la mesure bien entendu où vous aurez éprouvé un minimum d’affinité et de satisfaction.

La deuxième fois vous connaissez votre praticien, son style de toucher, sa façon d’être et de procéder. Lui aura déjà ressenti votre corps, perçu vos réactions, repéré les zones où porter une attention privilégiée, affiné son approche en fonction de vos besoins. Expri­més ou pas.

Cela fait toute la différence.

D’ailleurs, si vous avez affaire à un praticien créatif, qui sait se re­nou­ve­ler, la deuxième séance n’a souvent que peu de rapport avec la première.

Vous serez davantage en confiance, mieux préparé-e, sûrement plus réceptif-ve. Bref, plus à même de vous forger une opinion sur l’adé­qua­tion entre vos attentes et les réponses qui y sont apportées.

Là encore, laisser du temps au temps.

Vous avez déjà un praticien ?

Gardez-le s’il vous convient ! En effet, il n’est pas si facile de trou­ver une personne avec qui établir un échange d’énergies optimum, une bonne communication verbale et corporelle.

Ceci dit, comme je le signale à celles et ceux qui m’accordent leur confiance, il est bon de temps en temps de changer. Pour être en contact avec des énergies différentes, une approche du corps re­nou­ve­lée, une autre façon de procéder.

Partir à la découverte. Prendre un peu d’air frais. Aérer les pores de sa peau, débrider ses neurones.

Vous n’en apprécierez que mieux votre praticien attitré. Pour conti­nuer à cheminer avec lui, sans vous préoccuper d’un but qui serait à atteindre. Ce sont les sinuosités du parcours qui sont intéres­san­tes. Moins l’objectif.

Les méandres, année après année, façonnent les rives, appro­fon­dis­sent le lien, suscitent des symbioses d’énergies. S’écoulent vers une connaissance de soi des plus précieuses.

Le massage, à terme, une approche philosophique de l’exis­tence ?

Yves

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